À l'invitation du FER ULiège, un exposé par Nouria Ouali (Centre METICES, ULB) qui montrera en quoi cette approche permet de repenser les tensions et les divisions produites par les diverses formes d'exclusion

L’intersectionnalité est parfois diabolisée, souvent mal comprise, parfois réduite à une combinaison de caractéristiques et d’identités personnelles.

La conférencière, spécialisée dans les questions de migration, illustrera en quoi les apports de ce concept sont essentiels pour intégrer les savoirs produits par les groupes marginalisés et pour rétablir ces derniers comme des sujets politiques à part entière. Elle montrera en quoi cette approche permet de repenser les tensions et les divisions produites par le racisme, le sexisme, le classisme et l’homophobie et aide à en analyser les impacts sur les luttes sociales et la priorisation de ces dernières.

À propos de la conférencière

Nouria OUALI est docteure en sociologie, chargée de cours (professeure associée) à la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales de l’Université libre de Bruxelles au département des sciences sociales et sciences du travail. Elle enseigne également à l’Institut d’Études du Travail de l’Université Lumière Lyon 2 dans le cadre du « Master Égalité, Inégalités, discriminations » et à l’Université Ca’Foscari de Venise dans le cadre du « Master sur l’immigration ».

Elle est membre du centre de recherche METICES de l’Institut de sociologie de l’ULB où ses travaux portent sur l’analyse intersectionnelle des processus de précarisation, de déclassement et d’exclusion des groupes minoritaires sur le marché du travail, sur le racisme et la discrimination dans le monde du travail et sur les processus de résistances et de subjectivation des femmes racisées en Belgique. Elle a coordonné de nombreuses recherches nationales et internationales dont le projet européen NEWS (Network on Ethnicity and Women Scientists) et a dirigé un projet Marie Curie Intra-European Fellowships sur l’usage genré de la loi antidiscrimination raciale en Belgique. Elle a publié ses travaux dans de nombreux ouvrages et revues nationales et internationales. De 2002 à 2005, elle a été l’experte de la Belgique à Paris pour l’OCDE dans le réseau du SOPEMI (Système d’observation permanente des migrations internationales).